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Le co-texte

Ayant dénoncé la trop grande importance accordée au contexte pour le rapport entre le texte et le réel, la sociocritique développe la notion de «co-texte», distinguée du «contexte», qui maintient la frontière entre le texte et le réel, «co-texte» , et occupe la région située entre le jeu formel des relations internes et l’extra-texte.

co-texte

La sociocritique veut examiner le travail idéologique et littéraire qui s’opère dans le texte en rapport avec l’ensemble du roman et l’intertextualité qui s’y révèle.

Enfin, Duchet définit récemment le co-texte comme :

"le lieu d’élaboration des figures sociogrammatiques (la ville, la gloire, le hasard, la guerre, le poète...), et donc le point de départ de l’activité qui irradie le « texte » lui-même. Par conséquent le co-texte appartient à la fois au texte et à l’espace référenciel (avec un c), c’est-à-dire à l’espace des références (mais déjà sélectionnées, distribuées, opératoires), qui est aussi bien celui de la lecture que de l’écriture. Le co-texte est tout ce qui tient au texte, fait corps avec lui, ce qui vient avec lui (quand on lui arrache du sens)."[1] 

L’espace textuel, comme lieu où il se passe quelque chose, et qui nécessairement met en cause un historicisme finaliste et une téléologie intéressés (la bourgeoisie éclairée a mis fin à l’histoire et tout est devenu lisible, quitte à récupérer, contre une science qui repart et qui menace, les mystères du cœur et de l’esprit) n’était jamais envisagé en tant que tel. Dans une visée théoriquement fondée, il n’est pas d’espace qui ne soit moment d’un parcours et il n’est pas de parcours qui n’engendre et ne mette en place des espaces.

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[1] Claude Duchet, Isabelle Tournier, « Sociocritique », dans le Dictionnaire universel des littératures, publié sous la direction de Béatrice Didier, vol. 3, PUF, 1994.

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